Présenté en compétition officielle au festival de Cannes 2019.
Synopsis :
1770. Marianne est peintre et doit réaliser le portrait de mariage d’Héloïse, une jeune femme qui vient de quitter le couvent. Héloïse résiste à son destin d’épouse en refusant de poser. Marianne va devoir la peindre en secret. Introduite auprès d’elle en tant que dame de compagnie, elle la regarde.
Avec Noémie Merlant, Adèle Haenel.
Seul film en costume de la compétition cannoise, le film raconte le rapprochement de deux femmes, une peintre et son modèle, au XVIIIe siècle.
Prix du scénario, c’est la mise en scène qui frappe le plus. La scénographie est constamment mise en avant, que ce soit de la symétrie, de la superposition de visages, des éléments hors champ qui viennent parfaitement s’intégrer dans le champ pour donner vie à la scène. Si l’on ne l’avait pas remarqué avant, Céline Sciamma a vraiment le sens du cadre ! Et à l’intérieur de ce cadre, évoluent deux actrices magnifiques. Noémie Merlant et Adèle Haenel sont au top de leur game !
Le film est plutôt silencieux, ce qui rend les scènes “bruyantes” et musicales impactantes (magnifique scène de baiser avec le bruit tonitruant des rouleaux de la mer en arrière plan, qui traduisent bien l’état émotionnel des protagonistes), et Vivaldi !
On peut dire que le film a des élans féministes, sans être trop appuyés. Mariage forcé, “avortement clandestin”, sujets tabous sont plus un constat de l’époque plutôt qu’un cri d’alerte. Mais oui c’est un film très féminin, où les hommes sont quasiment absents.
Rendez-vous le 18 septembre 2019 pour découvrir ce très beau film en salles.