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Les Misérables de Ladj Ly : un très beau film tout en nuances

Les Misérables, de Ladj Ly (compétition) – Festival de Cannes 2019

Synopsis :

Stéphane, tout juste arrivé de Cherbourg, intègre la Brigade Anti-Criminalité de Montfermeil, dans le 93. Il va faire la rencontre de ses nouveaux coéquipiers, Chris et Gwada, deux « Bacqueux » d’expérience. Il découvre rapidement les tensions entre les différents groupes du quartier. Alors qu’ils se trouvent débordés lors d’une interpellation, un drone filme leurs moindres faits et gestes…

La critique part Road To Cannes par Florent Navaro :

Avec ce premier film, le réalisateur offre un regard brut sur le quotidien d’une cité du 93. Sont dépeints les différentes communautés, les autorités (BAC) et la jeunesse vivotant au milieu.

Cela donne un film maîtrisé démontrant avec habileté comment les rouages du milieu engendrent avec fatalité la violence. C’est forcément rushé en 2h (une série comme The Wire prenait son temps grâce au format), mais ce qu’on retiendra surtout est la dernière demi-heure folle et pleine d’intensité en guise de point d’exclamation, jusqu’au dernier plan, presque iconique.

La critique part Road To Cannes par Clémentine Abadie :

Le casting des Misérables est d’une justesse sans nom. Le jeu d’Alexis Manenti dans le rôle de Chris est époustouflant, sans parler d’Issa Perica qui est absolument bouleversant. Que ce soit du second rôle à la figuration, rien ne parasite. Tout semble vrai.

Lors de la première demi-heure, le film est assez contemplatif. On est totalement plongé dans les cités du 93 jusqu’au moment où un élément innatendu va venir tout bouleverser. De là, le scénario prend une tout autre dimension.

Le regard de Ladj Ly est vrai et sincère. Malgré la violence, on peut presque parler de bienveillance. L’envie d’être tous unis. L’image est belle et sans superficialité, on y trouve même une certaine poésie de par certains plans, notamment aux drones.

Un très beau film tout en nuance qui ne juge ni les « flics » de la BAC ni les « banlieusards ». On y voit simplement des hommes qui luttent avec leurs forces et leurs faiblesses. Touchant et bouleversant.

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