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ZIPON : « Les artworks doivent mettre en avant la musique »

Afin de s’intéresser à tous les métiers de l’audiovisuel, nous voulons partager les témoignages des personnes qui travaillent dans la musique. Les réalisateurs racontent leurs histoires en images ? Eh bien les musiciens racontent les leurs en son. L’un des postes clés d’un projet, le mariage du son et de l’image procure à chaque fois des moments plus riches en émotion.

Membre de la communauté de la minimal/microhouse, Yann Placet alias Zipon, est un DJ mais aussi un cuisinier de 25 ans venant de Paris. Nous sommes parties à sa rencontre, afin qu’il puisse nous faire partager ses connaissances et expériences de ce monde qui commence de plus en plus à être connu.

Comment as-tu découvert la minimal/microhouse ?

J’ai découvert la minimal il y a 5 ou 6 ans mais j’ai toujours pas mal écouté de musique électronique. Étant curieux de nature, un jour je suis tombé sur un livestream de Margaret Dygas jouant sur un bateau en Belgique, cela m’a complètement retourné le cerveau ! En 2015, je me suis retrouvé au Sunwaves Festival (SW18) et là c’est simple, je ne m’en suis jamais remis. Depuis, j’en écoute 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Depuis quand fais-tu de la musique et comment as-tu appris ?

Lorsque j’étais jeune je faisais pas mal de piano, mais après j’ai mis ça en suspens. J’ai commencé à mixer il y a 3 ou 4 ans. Au départ j’avais acheté 2 platines vinyles à 50 balles, puis j’ai récupéré une vieille table de mixage et une chaine hifi à des potes. Grâce à cela, je me suis mis à acheter énormément de vinyles et depuis je ne me suis jamais arrêté.

Quelles sont tes références musicales ?

Je suis passé un peu par tous les styles musicaux. Jeune, j’écoutais des trucs super variés avec mes parents comme Mc Solaar, Eminem ou les Red Hot Chili Peppers en passant par Supertramp mais aussi beaucoup de musique classique.

Qui sont tes artistes préférés ?

Ma référence ultime est Rhadoo ! Aussi bien en terme de production qu’en terme de Dj set. Après bien sûr il y a Ricardo Villalobos, Pedro, Cabanne, Lowris, Dimbiman, Thomas Melchior, Denis Kaznacheev, Margaret Dygas, Baby Ford, Sonja Moonear et j’en oublie sûrement un paquet !

Qu’as-tu envie de raconter lorsque tu joues?

Je ne sais pas si j’ai vraiment la prétention de raconter quelque chose mais plutôt de partager mon univers musical avec le public.

Racontes nous ton 1er gig et ton meilleur souvenir de scène.

Mon premier gig était en 2017, dans une warehouse avec mon collectif de l’époque.

C’était vraiment un gros événement, j’avais déjà joué une ou deux fois dans des bars mais rien à voir avec cette soirée. Au départ, j’étais méga stressé mais finalement ça c’est bien passé et j’ai vraiment adoré!

Peux-tu nous parler de ton label DXL Records ?

DXL Records est un label qu’on a créé avec 5 potes proches il y a 2 ans. Pendant un an, nous avons élaboré les stratégies du label en amont.

Le projet tourne autour d’un label vinyle qui possède déjà 2 sorties. Le premier de Denis Kaznacheev avec un remix de Ben Vedren et le deuxième est un EP solo de Nu Zau. Le troisième disque est dans les rails et sortira en mai 2020, nous allons l’annoncer très prochainement. Ce que je peux uniquement révéler c’est qu’il y aura 3 tracks : un remix inattendu et un qui a déjà fait ses preuves car il a été joué par Petre Inspirescu. Autour de ce label vinyle, gravite un sous label digital où l’on essaie de sortir des créations faites par des locaux, des personnes qui viennent de se lancer ainsi que des membres du collectif.

Enfin on organise aussi des soirées où l’on invite des artistes qu’on apprécie comme Fumiya Tanaka en novembre dernier, ou encore Dewalta et Ilyes plus récemment.

Quelles ont été les difficultés pour créer ton label ?

Le démarrage était loin d’être facile parce qu’on avançait à l’aveugle et sans trop d’expérience. Finalement on apprend sur le tas et ça marche plutôt pas mal!

Au début, on faisait pas mal d’erreurs mais c’est ça aussi qui est enrichissant et qui nous permet de nous améliorer au fur et à mesure dans tous les domaines.

Que penses-tu du lien entre la musique et l’image/visuel ? Est-ce important dans ton domaine d’illustrer les sets ?

Le lien entre les visuels et la musique est très important pour nous. Lorsqu’on organise nos soirées, on veut toujours essayer de mettre un scénographie en place. Cela joue sur la qualité d’un événement ! Forcément, il faut que les artworks correspondent à notre univers et mettent en avant la musique.

Est-ce indispensable de réaliser des vidéos de tes soirées ?

Oui c’est important de réaliser des vidéos, cela laisse une trace de l’événement avec des souvenirs!

Quelle est l’importance des réseaux sociaux dans ton domaine ?

Malheureusement et heureusement les réseaux sociaux sont très importants, c’est le principal outil de communication et je dois dire que c’est un peu frustrant d’en être dépendant.

Pourquoi as-tu accepté de diffuser en live sur les réseaux sociaux ?

Je suis un grand fan de livestream particulièrement de Dommune. Je passe ma vie a en regarder ! J’aime bien ce concept car cela laisse une trace visuelle d’un podcast.

Penses-tu qu’un clip, sur de la minimal/microhouse d’une durée de plus de 10 minutes pourrait intéresser les adeptes de ce style de musique ?

Oui bien sûr ! Cela serait intéressant de voir une collaboration entre un producteur et un VJ pour faire un clip.

Quels sont tes projets pour 2020 ?

Pour 2020, on est sur plusieurs projets sympas dont on ne peut pas encore parler malheureusement. Au printemps nous allons sortir le prochain DXL003 et on a bien hâte de partager ça !

Retrouvez Zipon ainsi que son label DXL Records sur leurs réseaux sociaux :
Zipon
DXL Records

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