Afin de continuer à vous faire découvrir les métiers de l’audiovisuel, nous sommes allées à la rencontre de l’artiste compositeur et ingénieur son NinoBros.
NinosBros, 27 ans, nous partage son expérience et ses conseils dans le domaine de la musique. Il porte plusieurs casquettes : rappeur, beatmaker, ingénieur son ou encore compositeur de musique. Il nous parle de sa passion pour la musique, et de l’importance de l’image dans ce domaine.
Notre interview avec NinoBros
Quand et comment as-tu commencé dans la musique ?
J’ai écris mon premier texte à l’âge de 13 ans, mais je me suis réellement mis à la musique vers 18 – 20 ans. Je me suis intéressé à la production musicale dans le but de créer et composer mes propres sons.
As-tu fait des études de musique ?
Je n’ai pas fais d’étude de musique à proprement parlé; j’ai uniquement fais une formation de 6 mois dans le son, pour devenir ingénieur son à la SAE Institute Paris. Cela m’a un peu servi, même si je ne suis pas allé jusqu’au bout. J’ai suivi parallèlement des cours de piano avec un prof particulier, mais sinon c’est tout.
Quelles ont été les premières difficultés que tu as rencontré dans ton domaine ?
J’ai eu mes premières difficultés lorsque j’ai composé mes premières musiques. Au début, comme je n’avais pris aucun cours de piano ou autre, je me suis retrouvé bloqué par la théorie musicale. C’est pour cette raison que j’ai eu l’envie d’étudier encore plus ce domaine et donc aller chercher les connaissances que je n’avais pas.
Quelle est ta méthode de travail lorsque tu composes ?
Je commence souvent par la mélodie au piano, ensuite je choisis un instrument, puis je fais la batterie, et enfin je rajoute la voix par dessus. Ce que j’aime surtout faire, c’est de ne pas forcer le processus; j’aime y aller au feeling. Je joue ce qu’il me vient, et selon l’évolution devant mon ordinateur, j’améliore le projet.
Quel a été le déclic qui t’as permis de savoir que tu voulais vraiment faire de la musique ?
J’ai toujours été attiré par la musique; en partie grâce à mon père car il est percussionniste. J’ai mis quand même du temps à m’en rendre compte car au départ je cherchais une option plus classique. Mais une fois que je suis tombé dedans, j’ai tout de suite su que je voulais faire ça de ma vie.
Quel a été ton premier succès ?
J’ai gagné un concours de beatmaking, organisé par Lomepal. J’avais jamais vraiment écouté ce qu’il faisait; c’est ma copine et un pote qui m’ont poussé à participer. J’ai donc fais le concours, j’y suis allé comme d’habitude, au feeling, sans vraiment m’être préparé.
Lorsque j’ai publié mon son et que j’ai vu que j’avais gagné, j’étais super content ! C’est toujours agréable d’avoir un peu de reconnaissance.
C’est aussi à ce moment là, où je me suis dis :
Gagner le concours de beatmaking ne m’as pas amener à rencontrer des gens; mais ça m’as permis d’avoir plus confiance en ce que je faisais.
Que penses-tu du lien entre la musique et l’image ?
Un(e) chanteur(se) se définit aussi par ses vidéos ! A notre époque, clairement on ne peut plus dissocier les visuels de la musique.
L’image c’est une carte de visite ! Je trouve qu’il y a une grosse évolution au niveau des clips vidéos ces dernières années. De toute manière, on voit bien que les clips font plus de vues que les audios.
Aujourd’hui, tu ne peux plus te permettre de sortir uniquement des sons. Dans un sens c’est un peu dommage, car avant on laissait plus de place à la musique; mais en même temps ça à aussi permis à pleins de petits réalisateurs de se mettre en avant.
Comment procèdes-tu pour la réalisation de tes clips vidéos ?
Pour la réalisation de mes clips, c’est simple, pour l’instant je travaille uniquement avec une boîte de production qui s’appelle Explore3:14, et j’espère que ça va continuer !
Je leurs envoie mes musiques et ils choisissent celles qu’ils veulent clipper. Bien sûr, parfois je les oriente sur celles que j’ai vraiment envie de clipper; mais en générale pour que ça soit un plaisir autant pour eux que pour moi je leurs dit :
Quelles sont les ingrédients pour réussir à se différencier de ses concurrents ?
Je pense qu’il n’est pas nécessaire de chercher à se différencier; il faut simplement être soi-même et authentique à 100% !
Je pense qu’on est directement touché par une musique qui vient du coeur, plutôt qu’une musique travaillée. Ce n’est vraiment pas la meilleure des choses à faire si le mec se dit : « si j’utilise tel et tel code, c’est sûr et certain je vais percer ».
Il faut vraiment que tout vienne de soi, et que ça vienne naturellement. Tant qu’on reste soi-même jusqu’au bout, au moins il n’y aura pas de regrets derrière.
Que recommanderais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans la musique ?
Je lui recommanderais de bien s’accrocher et de ne pas lâcher l’affaire. Même si ça ne prend pas tout de suite, malgré qu’on ai sorti un certain nombre de clips. Au final, c’est un peu toi et ta chance mais il faut quand même garder « espoir ».