AccueilCinémaThéotime Massard : "Faire passer un message et une émotion à travers...

Théotime Massard : « Faire passer un message et une émotion à travers des images m’a toujours captivé »

Aujourd’hui, pour travailler dans le monde de l’audiovisuel et faire face à la concurrence, il est primordial d’être polyvalent. Avoir plusieurs casquettes vous permettront de mieux gérer vos projets, d’améliorer rapidement vos compétences et surtout de vous rendre indispensable.

Théotime Massard, vidéaste et photographe diplômé d’un Bachelor de Chef projet Multimédia à l’IESA Multimédia, il crée en 2019 sa société de production vidéo. Théotime souhaite rentrer dans le milieu musical et réaliser des vidéos pour des concerts et festivals. Nous sommes parties à sa rencontre afin qu’il puisse nous faire partager son expérience professionnelle dans l’audiovisuel.

Comment as-tu débuté dans l’audiovisuel ?

Quand j’étais petit, je regardais en boucle Monstres et Compagnie, Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux et Star Wars. Comme je voulais en savoir plus sur la création de ce type de film, j’ai regardé pas mal de making of. C’est grâce au cinéma que j’ai clairement kiffer la vidéo ! L’idée de faire passer un message et une émotion à travers des images m’a toujours captivé.
J’ai commencé l’audiovisuel à l’âge de 12 ans, en filmant des vidéos de skate avec mon cousin. Nous utilisions un petit appareil photo Nikon Coolpix, qu’on a bousillé au bout de quelques mois. À l’époque, je montais les vidéos sur Pinnacle Studio et IMovie sur le Mac de mon père.

Quand est-ce que tu as su que tu voulais faire ça dans ta vie professionnelle ?

J’ai eu le déclic assez tôt finalement. Bien que ce soit assez vague, déjà au collège je me disais :

Plus tard, je serai dans le domaine de la vidéo dans tous les cas !

Je me suis écouté, et j’ai continué.

Est-il nécessaire de faire une école spécialisée ? Si oui, peux-tu nous donner des noms d’écoles et qu’est-ce que ça t’as apporté ?

Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de faire une école spécialisée, je pense que c’est la motivation qui est le plus important dans ce domaine. J’ai beaucoup appris sur le terrain, à travers de nombreux stages mais surtout sur YouTube en regardant pleins de tutos.

Aujourd’hui, YouTube est le meilleur moyen pour apprendre !

Je dirai que l’école est bien pour rencontrer d’autres passionnés et décrocher ses premières expériences professionnelles.J’ai suivi une formation de 2 ans à l’IESA multimédia car je voulais apprendre les bases en graphisme et web. Ces compétences me servent notamment aujourd’hui pour la création de mon site par exemple.

En complément, j’ai effectué une formation de « Technicien Audiovisuel Multitechnique » en alternance à l’EICAR pendant 1 an. Cela m’a permis de confirmer mes connaissances et j’ai renforcé mon expérience professionnelle dans une nouvelle entreprise.

Ce que je constate aujourd’hui, c’est que les diplômes ont peu d’importance en audiovisuel. Tes projets, tes travaux et ta motivation parlent pour toi.

D’après toi, pourquoi est-il si important d’être polyvalent dans le domaine de l’audiovisuel ?

Aujourd’hui tout le monde peut prendre une caméra ou un téléphone pour filmer, ça vulgarise pas mal le métier de vidéaste.

Je pense qu’il est important de comprendre comment réaliser un film de A à Z afin de mieux appréhender ce métier. Plus tu connais les astuces de montage, d’animation, d’éclairage ou de prises de vues, mieux c’est, car tu apportes une expertise que d’autres personnes n’ont pas forcément.
La polyvalence permet aussi de te démarquer par rapport aux autres et de travailler sur beaucoup plus de projets.

Peux-tu nous raconter ta première expérience professionnelle ?

J’avais 18 ans, c’était au début de mon premier stage en agence de communication.
Je devais m’occuper de cadrer les plans serrés d’une captation de conférence. Le réalisateur m’a donné un talkie pour me dire :

Je compte sur toi, on est en live

La conférence commence, la pression monte, le réal me guide via le talkie :

Ok, je te passe, t’es à l’antenne

Je m’applique, il continue à me parler et cette fois ci il me fait des blagues. Si je rigole, je vais faire trembler la cadre. Je continue à filmer sans broncher ! Ce tournage a duré deux heures.

J’ai appris à la fin, que la conférence n’était pas du tout en live, et que je venais de me faire baptiser par l’équipe de tournage !

Pourquoi as-tu décidé de devenir freelance ?

J’ai décidé de devenir freelance car je voulais choisir les projets sur lesquels j’allais travailler et gérer mon temps comme je le voulais. Ce qui est cool en étant freelance, c’est que je fais beaucoup de rencontres et que je travaille sur des projets très variés.
D’après moi les inconvénients du freelancing sont le travail en solo et un planning incertain. Suivant les projets il se peut que l’on soit amené à travailler de chez soi, en montage par exemple. Ce qui peut vite devenir solitaire.

Quand je peux, j’essaie de trouver un équilibre entre le tournage et le montage.

Quelles sont les stratégies à adopter pour réussir en tant que freelance dans l’audiovisuel ?

Je dirais que dans un premier temps il faut se créer un solide réseau de personnes qui connaissent ton travail, car c’est ce réseau qui va te faire vivre !

L’une des stratégies qui a payé, a été de travailler gratuitement pour des clients avec qui je voulais vraiment collaborer. Cela m’a permis d’obtenir mes premières références et prouver ma valeur auprès des clients. De manière générale, un client sera souvent ravie d’avoir une vidéo gratuite et il acceptera la proposition. Ce travail « gratuit » débouche souvent sur de nombreuses opportunités que je n’aurais probablement jamais décrochées sans cette façon de procéder.

Quelles sont les difficultés que tu rencontres souvent dans ton métier ?

Ce qui est difficile en ce moment, c’est la partie business du freelancing, relancer des clients, les appels d’offres ou les démarchages. C’est une partie que je connaissais très peu avant de me lancer en freelance.

L’autre difficulté et challenge en tant que vidéaste, est d’être régulièrement à jour vis à vis des nouvelles technologies, techniques de prises de vue, effets de montage, etc. Bien que ce soit compliqué, c’est assez stimulant de découvrir de nouvelles techniques. Ça permet d’évoluer et de trouver de nouvelles idées.

Peux-tu nous raconter l’expérience qui t’a la plus marqué ?

L’expérience qui m’a le plus marqué est la réalisation d’un documentaire TV de 26 minutes pour BFM Business. Cela m’a permis de travailler sur un projet de la production à la diffusion. C’était une expérience assez intense, j’ai passé plus d’un mois sur ce projet (tournage et montage compris). J’ai beaucoup appris sur la création de format, et sur la réécriture au montage. J’ai redécouvert une partie du travail de monteur, qui est d’imbriquer toutes les séquences avec fluidité tout en restant logique dans le déroulé du film.

Quel est le projet dont tu es le plus fier ?

Le projet que j’ai adoré réaliser est l’aftermovie du festival Rock en Seine 2019.

Aftermovie Rock en Seine 2019 part Théotime Massard

Ce projet a été très intense, aussi bien en montage qu’en tournage. J’ai eu une grande liberté créative, ce qui m’a permis de réaliser le film que j’avais en tête !

Quels sont les sites et/ou personnes qui permettent de t’inspirer pour tes créations ?

Que recommanderais-tu à quelqu’un qui souhaite se lancer dans l’audiovisuel ?

Si t’as envie de te lancer dans l’audiovisuel, vas-y ! Tu peux même commencer là, maintenant, en te formant sur Youtube !

Voici quelques chaines de qualités : Grain, Film Riot, Video Copilot, Cinéastuces, Cinecom.net, Peter Mckinnon, Matti Haapoja, Mt Mograph, Parker Walbeck, Devin Supertramp.
Je sais que le monde de la vidéo peut sembler assez flou et intimidant au début, mais c’est à force de tourner, monter et expérimenter que tu trouveras l’aspect que tu préfères dans l’audiovisuel.

Si tu choisis de faire une formation en école spécialisée, je te conseille de tourner et monter des films en dehors de l’école avec tes amis et d’autres passionnés. N’hésites pas à aider tes amis et à participer à beaucoup de projets.

Si tu aimes les courts métrages, je te conseille aussi de te créer un compte sur Cinéaste.org, c’est une très bonne ressource pour travailler avec d’autres passionnés de vidéos.

Si tu souhaites te former sur le net, je te conseille la formation en ligne Fulltime Filmmaker. C’est une formation très complète et beaucoup moins chère qu’une école d’audiovisuel.

Retrouvez les travaux de Théotime sur son site et ses réseaux sociaux :

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici