La Palme d’or est la récompense suprême décernée par le jury officiel du Festival de Cannes. Elle est accordée au meilleur film de la sélection officielle. Road to Cinema revient sur ces succès, avec vous.
L’une des récompenses les plus prestigieuses suscite parfois des débats
Le sésame le plus convoité du 7ème art c’est la Palme d’or. Son symbole rappelle les palmiers qui bordent la croisette mais provient aussi du blason de la ville de Cannes. Elle est remise chaque année, depuis 1955, à la fin du festival, lors de la cérémonie de remise des prix votée par l’ensemble des membres du jury. Les films pouvant y prétendre sont ceux présentés en compétition officielle long métrage.
Au fil des années, le choix de l’attribution de la Palme a su diviser l’opinion de la presse, des spectateurs et parfois même du jury. Les raisons ? C’est souvent aussi simple que cela : les goûts et les sensibilités artistiques varient d’un individu à l’autre, les contextes politiques et sociaux influent également la perception et l’intérêt de tout à chacun. Alors difficile de mettre tout le monde d’accord…
Et vous quelles Palmes d’or avez-vous aimé ?
Road to Cinema est curieux de connaitre les goûts cinématographiques de ses abonnés adorés. Vous trouverez sur notre compte Instagram, en story à la une la template présente ci-dessous.
Il suffit de « screener » (capturer en photo) le questionnaire et cocher les films que vous avez le plus aimé. Il n’y a pas de limite, vous avez le droit de les avoir tous aimé ou tous détesté. Vous êtes libre. Vous pouvez partager votre avis en taguant le compte @roadtocinema.paris en story.
Nous nous occuperons ensuite de relayer vos avis afin de créer une chaine. Elle montrera à quel point les goûts cinéphiles sont propres à chacun. Parfois ils nous lient à notre entourage ou à une communauté, parfois ils nous divisent. Dans tous les cas, le cinéma finit toujours par nous unir. Il nous permet d’échanger, de débattre et de nous divertir. Comme c’est beau !
Cependant, si vous n’avez toujours pas vu l’intégralité des Palmes de notre questionnaire, pas de panique ! Il n’est pas encore trop tard pour rattraper votre retard. (et oui pas facile d’être incollable, on vous comprend…)
La rédaction de Road to Cinema s’est faite un plaisir de vous présenter les histoires de ces 10 dernières Palmes d’or, vous raconter quelques anecdotes cinématographiques, et mettre en avant leur plus belle photographie année par année.
2010. Oncle Boonmee,
celui qui se souvient de ses vies antérieures
Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures est un film thaïlandais (sous le nom original ลุงบุญมีระลึกชาติ ou Lung Boonmee raluek chat) du réalisateur Apichatpong Weerasethakul. Ce film est le premier et seul film thaï a avoir remporté la Palme d’Or dans l’histoire du Festival de Cannes.
Les apparitions magiques de sa femme défunte et de son fils disparu depuis des années confirment à Oncle Boonmee que sa fin est proche. Dans son domaine apicole, entouré des siens, il se souvient alors de ses vies antérieures.
2011. The Tree of Life
The Tree of Life est un film dramatique américain écrit et réalisé par Terrence Malick, interprété par Brad Pitt, Sean Penn et Jessica Chastain. Après l’annulation de la présentation en avant-première au Festival de Cannes 2010 en raison de retards de montage, le film est finalement présenté à Cannes le 16 mai 2011 et remporte la Palme d’or.
Jack grandit entre un père autoritaire et une mère aimante, qui lui donne foi en la vie. La naissance de ses deux frères l’oblige bientôt à partager cet amour inconditionnel, alors qu’il affronte l’individualisme forcené d’un père obsédé par la réussite de ses enfants. Jusqu’au jour où un tragique événement vient troubler cet équilibre précaire…
2012. Amour
Amour est un film franco-autrichien écrit, réalisé et produit par Michael Haneke. Le film fut très bien accueilli par la critique et multi-primé par les professionnels du cinéma.
Georges et Anne sont octogénaires, ce sont des gens cultivés, professeurs de musique à la retraite. Leur fille, également musicienne, vit à l’étranger avec sa famille. Un jour, Anne est victime d’une petite attaque cérébrale. Lorsqu’elle sort de l’hôpital et revient chez elle, elle est paralysée d’un côté. L’amour qui unit ce vieux couple va être mis à rude épreuve.
2013. La vie d’Adèle
La vie d’Adèle est une adaptation du roman graphique Le bleu est une couleur chaude de Julie Maroh. Le film est présenté lors du Festival de Cannes en sélection officielle, où il reçoit un accueil quasi unanime de la presse. Il se place très rapidement comme le grand favori pour la Palme d’or. La récompense suprême est même attribuée de façon exceptionnelle grâce à une dérogation au réalisateur Abdellatif Kechiche ainsi qu’à ses deux actrices principales Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos.
À 15 ans, Adèle ne se pose pas de question : une fille, ça sort avec des garçons. Sa vie bascule le jour où elle rencontre Emma, une jeune femme aux cheveux bleus, qui lui fait découvrir le désir et lui permettra de s’affirmer en tant que femme et adulte.
2014. Winter sleep
Winter sleep est un film turc, réalisé par Nuri Bilge Ceylan. Il s’inspire de nouvelles d’Anton Tchekhov et peint les tourments de personnages, en proie à la solitude, au remords, au doute. Soulevant l’enthousiasme au Festival de Cannes, Winter Sleep est globalement très apprécié par la presse française et internationale qui envisage sérieusement de le voir figurer au palmarès.
Aydin, comédien à la retraite, tient un petit hôtel en Anatolie centrale avec sa jeune épouse Nihal, dont il s’est éloigné sentimentalement, et sa sœur Necla qui souffre encore de son récent divorce. En hiver, à mesure que la neige recouvre la steppe, l’hôtel devient leur refuge mais aussi le théâtre de leurs déchirements…
2015. Dheepan
Dheepan est un film français réalisé par Jacques Audiard. Le film retrace l’histoire d’un réfugié tamoul en France. Les films du réalisateur sont généralement bien accueillis par la critique et le public. Ils se caractérisent par des mises en scène stylisées et violentes et par une volonté de combiner cinéma de genre (film noir, film policier, thriller, western) et cinéma d’auteur.
Fuyant la guerre civile au Sri Lanka, un ancien soldat, une jeune femme et une petite fille se font passer pour une famille. Réfugiés en France dans une cité sensible, se connaissant à peine, ils tentent de se construire un foyer.
2016. Moi, Daniel Blake
Moi, Daniel Blake est un film franco-britannique réalisé par Ken Loach, qui a obtenu la Palme d’or au Festival de Cannes, ainsi que le César du meilleur film étranger.
Dans le Royaume-Uni des années 2010, Daniel Blake, un homme de 59 ans souffrant de graves problèmes cardiaques, et Katie Morgan, une mère célibataire de deux enfants, sont malmenés par les services sociaux. Ils essaient de s’entraider.
2017. The Square
The Square est un film dramatique, coproduit par la Suède, l’Allemagne, le Danemark et la France, réalisé par Ruben Östlund. La Palme d’or a été remise par Juliette Binoche et le président du jury Pedro Almodóvar.
Christian est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses deux enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires.
2018. Une affaire de famille
Une affaire de famille (万引き家族, Manbiki kazoku, qui signifie littéralement « La famille des vols à l’étalage ») est un film dramatique et japonais réalisé par Hirokazu Kore-eda. Il remporte également le César du meilleur film étranger.
Au retour d’une nouvelle expédition de vol à l’étalage, Osamu et son fils recueillent dans la rue une petite fille qui semble livrée à elle-même. D’abord réticente à l’idée d’abriter l’enfant pour la nuit, la femme d’Osamu accepte de s’occuper d’elle lorsqu‘elle comprend que ses parents la maltraitent.
2019. Parasite
Parasite (hangeul : 기생충 ; RR : Gisaengchung), est un film sud-coréen coécrit et réalisé par Bong Joon Ho. Il est le premier film sud-coréen à obtenir la récompense de la Palme d’or. Il a également décroché le César du meilleur film étranger. C’est un immense succès critique et au box-office en Corée du Sud et à l’international.
Premier film sud-coréen et, plus largement, premier film en langue étrangère, à gagner l’Oscar du meilleur film en 2020, Parasite est le seul long métrage à obtenir lors de la même cérémonie l’Oscar du meilleur film et l’Oscar du meilleur film étranger (rebaptisé Oscar du meilleur film international en 2019). Avec également l’Oscar du meilleur scénario original et celui du meilleur réalisateur, Bong Joon Ho devient le premier réalisateur à égaliser le record de Walt Disney, détenu en 1954, en remportant quatre Oscars la même soirée.
Toute la famille de Ki-taek est au chômage, et s’intéresse fortement au train de vie de la richissime famille Park. Un jour, leur fils réussit à se faire recommander pour donner des cours particuliers d’anglais chez les Park. C’est le début d’un engrenage incontrôlable…
et pour 2020, quelle sera la Palme d’or de cette année historique qui bouleverse notre monde ?
Photo en tête d’article : Hirokazu Kore-eda reçoit la Palme D’Or
par Cate Blanchett, présidente du jury de Cannes.
Crédit : Alberto Pizzoli/AFP