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L’époque où Brigitte Bardot & Sean Connery partageaient le même plateau de tournage

En 1968, Brigitte Bardot tournait le western « Shalako » avec Sean Connery, décédé le week-end dernier. Retour sur ce duo charismatique qui laissera derrière lui un long-métrage controversé, une belle amitié et des anecdotes croustillantes…

Connery & Bardot : l’incarnation de l’élégance

En 1968, le western germano-britanique Shalako réalisé par le canadien et ukrainien Edward Dmytryk sort au grand écran. Le casting est alors composé de Sean Connery et Brigitte Bardot. D’un côté la sensualité masculine de Mister Bond et de l’autre celle de BB, une icône de mode et une aura affolante.

Le film raconte l’histoire d’un groupe d’aristocrates européens qui se lance dans une partie de chasse en plein coeur du Nouveau-Mexique en 1880. A cause de leur méconnaissance des lieux, ils pénètrent dans la réserve de chasse d’une tribue indienne : les Apaches. Alors qu’ils sont désormais en danger, Shalako Carlin, un ancien colonel de l’armée qui connaît l’endroit, leur donne un coup de main. C’est le début d’un affrontement qu’aucun d’entre eux n’avaient prévu…

C’est alors en plein tournage que Brigitte Bardot rencontre pour la première fois le charismatique Sean Connery à Almeria, en Espagne. Cette rencontre fait alors naitre un duo fascinant.

Une séduction à sens unique

Brigitte Bardot réalise ses premiers pas au cinéma dans les années 50 et fait l’objet de certaines critiques jugeant son jeu pauvre. Mais cela n’empêche pas l’actrice de jouir d’une image de sex symbol. Elle est jeune, rayonnante et ses courbes en font rougir plus d’un. Sean Connery, dont le charme est indiscutable, est alors immédiatement séduit et convoitise avec ténacité la jeune comédienne.

Pourtant à cette époque là, BB connait une vie amoureuse tumultueuse et partage ses bras avec plusieurs hommes. Malgré la notoriété de Sean Connery, Brigitte ne fut jamais séduite par les avances répétées de Mister Bond. L’actrice raconta même que Sean avait débarqué « à poil dans [son] lit avec ses chaussettes »

« Il n’a pas fait long feu car je n’étais pas une James Bond Girl ! Je n’ai jamais succombé à son charme« .

Confia Brigitte Bardot lors d’une interview consacrée au magazine Vanity Fair

Un refus catégorique qui peut aussi s’expliquer du fait qu’à cette période, le coeur de l’actrice était déjà prit par deux hommes : le milliardaire allemand Gunther Sachs avec qui elle était mariée et parallèlement avec le grand compositeur Serge Gainsbourg.

Shalako inspire le titre Initials BB de Serge Gainsbourg

Quelques mois plus tard, Brigitte Bardot se sépare de son amant Serge Gainsbourg. Le musicien lui compose alors Initials B.B. dont les paroles traduisent le coeur meurtri d’un homme amoureux. Cette chanson sera pour lui une lettre d’adieu et finira par « Almeria », le lieu de tournage de Shalako.

Jusques en haut des cuisses
Elle est bottée
Et c’est comme un calice
À sa beauté
Elle ne porte rien
D’autre qu’un peu
D’essence de Guerlain
Dans les cheveux

The initials, the initials, the initials B.B
The initials, the initials, the initials B.B

À chaque mouvement
On entendait
Les clochettes d’argent
De ses poignets
Agitant ses grelots
Elle avança
Et prononça ce mot
« Alméria« 

Extrait des lyrics de Initials B.B. écrite, composée et enregistrée par Serge Gainsbourg entre février et avril 1968

Malgré le duo vedette, Shalako reçoit une critique mi-figue, mi-raisin

D’un point de vue cinématographique, le film ne connaitra pas un succès fou. Shalako figure chez certains critiques comme un point noir dans le panorama du 7ième art. Selon eux, le réalisateur Edward Dmytryk ne prend pas en considération les indiens d’Amérique. Ils sont montrés comme des « sauvages » alors que l’opinion publique commence à admettre le rôle oppresseur que certains hommes blancs exercent sur la communauté.

Alors que Brigitte Bardot est critiquée pour son « manque de talent ». Sean Connery semble faire un peu plus l’unanimité. Il apparait comme vétéran de l’armée et cowboy solitaire crédible. A l’image des hommes de l’Ouest, sa peau semble brulée par le soleil et connait sa terre comme sa poche.

Shalako mérite d’être visionné rien que pour retrouver avec nostalgie BB et 007 réunis sur le même écran. Les actions s’enchainent bien. Le décor et les costumes sont dignes des western d’époque. Le grain, le son et le charme d’antan ne meurent guère.

Le film Shalako est disponible sur le portail MyCanal sur canalplus.com

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