AccueilMusiqueVannescu : "La musique uniquement dans le noir n’a aucun sens"

Vannescu : « La musique uniquement dans le noir n’a aucun sens »

Afin de s’intéresser à tous les métiers de l’audiovisuel, nous voulons partager les témoignages des personnes qui travaillent dans la musique. Les réalisateurs racontent leurs histoires en images ? Eh bien les musiciens racontent les leurs en son. L’un des postes clés d’un projet, le mariage du son et de l’image procure à chaque fois des moments plus riches en émotion.

Pour inaugurer notre partie musique, nous allons vous présenter un artiste qui joue un style très spécifique et encore peu connu dans le monde, la Rominimal.

Sunwaves Festival – SW23 – @leavu.filmmaker

La Rominimal family s’agrandit avec l’arrivée de Kevin Vann, alias Vannescu, DJ franco-vietnamien de 26 ans, né au Liban et vivant désormais à Paris. Lorsqu’il ne travaille pas dans la restauration, il prend plaisir à faire de la musique. Son style ? La Rominimal ! Un dérivé de la minimal et de la microhouse venue de Roumanie, qui devient de plus en plus répandue en Europe.

Après avoir fait son premier festival à la Fabrika en Tunisie, Kevin souhaite faire de sa passion son métier. Il commence à produire ses propres tracks et essaie de faire de plus en plus d’apparitions dans le monde de la nuit.

Ses objectifs pour 2020 ? Essayer de se faire une place dans le petit monde de la Rominimal, faire des collaborations avec des artistes qui ont la même passion que lui, mais surtout jouer et partager sa musique avec son public.

Comment as-tu découvert la Rominimal ?

J’ai découvert la minimal roumaine aka la rominimal, au Sunwaves Festival grâce mon meilleur ami Gigi. Ce festival se déroule 2 fois par an à Mamaia en Roumanie. Nous sommes donc partis à 4, pour l’édition d’avril, au SW23 ! C’était une expérience extraordinaire, avec la musique qui ne s’arrête jamais, être obligé de danser H24… Le souvenir qui m’a le plus marqué est le moment où mes potes m’ont dit qu’il était temps d’aller écouter le son des roumains et donc changer de tente alors que j’étais entrain d’écouter Marco Carola.

@marcocarola – Photo credit : @leavu.filmmaker

Au départ je n’avais pas compris, jusqu’au moment où je suis rentré sous cette tente, et là je suis resté 3 jours dedans. La musique était vraiment spéciale, à la fois technique et groovy; j’ai ressenti des émotions que je n’arrive pas à décrire.

SW23 – Photo credit : @leavu.filmmaker

Comment pourrais-tu définir ce style de musique ?

La Rominimal ou ro stands for Roumanie est quelque chose que seule la Roumanie arrive à rajouter à la minimal. Un groove très spécial qui donne un nouveau style à la minimal.

Depuis quand fais-tu de la musique ?

Quand j’étais petit, je prenais des cours de piano. En 2015, à l’âge de 20 ans, j’ai commencé à créer du son avec un CDJ 350, depuis je ne m’arrête plus.

Quels sentiments éprouves-tu lorsque tu joues ?

Je n’arrive pas à décrire ce sentiment exactement mais c’est quelque chose de très fort et qui m’épanouit.

Kevin Vann – Photo credit : @aleksy_photo

Comment as-tu appris à jouer de la musique ?

Comme tout le monde, j’ai d’abord appris avec le logiciel Ableton et en regardant des tutos. Grâce à mes années de piano et étant un peu autodidacte, j’ai réussi à me débrouiller pour produire ma musique.

Quelles sont tes références musicales ?

Mes référence musicales sont Moby, Tom Brown, Moodyman et Franky Knuckles.

Quels sont tes artistes préférés en Rominimal ?

Dans la Rominimal mes artistes préférés sont G76, Triptil, Mihai Pol, Mihigh, Dan Andrei, Viceversa, Lorenzo Chiabotti et El professor Cezar.

Racontes nous ton 1er gig ?

Mon premier gig officiel était en Tunisie, au festival Fabrika, en octobre 2019. Je devais jouer pour le closing avec des grands artistes comme Mihai Pol, Priku , Dan Andrei, Charly ou encore Olga Korol. Au début, j’étais vraiment stressé. Je me souviens être seul dans ma chambre alors que tout le monde commençait à faire la fête dans le salon; je sais pas pourquoi, j’avais une boule au ventre. Heureusement j’ai un super entourage, et mes meilleurs potes sont venus me rassurer pour me dire que tout allait bien se passer. Quand je suis monté sur scène, que j’ai joué mon premier track, et que j’ai entendu tout le monde siffler et crier le bon “allez là”, je me suis senti complètement à l’aise ! C’était un moment magique.

Qu’as-tu envie de raconter lorsque tu joues?

Lorsque je joue, j’aime amener les gens dans un voyage groovy et gang extraordinaire, qu’ils puissent s’imaginer complètement ailleurs, loin de leur routine et des angoisses de la vie quotidienne. Je veux qu’ils puissent taper du pied sans limite !

Que penses-tu du lien entre la musique et l’image ? Est-ce important dans ton domaine d’illustrer tes sets ?

Le lien en entre la musique et l’image est très important. La musique uniquement dans le noir n’a aucun sens, il faut du visuel derrière pour représenter tes pensées lorsque tu joues.

Pourquoi as-tu accepté d’être diffuser en live sur les réseaux sociaux ? Quel a été l’objectif et l’impact ?

J’ai accepté d’être diffusé en live pour me présenter au public. Je jouais le 3 février dans une boîte à Paris et j’ai trouvé que c’était un bon moyen de communiquer sur ma musique (retrouvez le live ici).

Penses-tu qu’un clip, sur de la minimal/microhouse, d’une durée de plus de 10 minutes pourrait intéresser les adeptes de ce style de musicale ?

Un clip? Euh… Je dirai pourquoi pas ? Ca pourrait être intéressant et surtout nouveau !

Quels sont tes projets pour 2020 ?

Mes projets pour 2020 sont de travailler dur pour finir les tracks que j’ai commencés, et jouer le plus souvent possible pour continuer à me faire connaître.

En attendant son 1er track, retrouvez Kevin dans les vidéos réalisée par notre réalisatrice Léa Vu !

Si vous aussi vous êtes un adepte des soirées rominimal n’hésitez pas à commenter et partager !

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