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Pygmalionnes: un documentaire nécessaire qui libère la parole des femmes dans le cinéma

Après les résonances de l’affaire Weinstein et des mouvements « Me Too » et « Times Up », la parole des femmes dans le monde entier se dénoue… (et heureusement !) C’est dans ce contexte que le réalisateur Quentin Delcourt a décidé de mettre en lumière la parole de ces femmes dans un documentaire intitulé « Pygmalionnes« , sorti en 2020.

Le but premier avec PYGMALIONNES était donc d’apprendre et de comprendre pour pouvoir avancer, en tant qu’artiste mais aussi et surtout en tant qu’homme.

Explique Quentin Delcourt, réalisateur, dans son communiqué de presse

Il y a 52% de femmes dans le monde et pourtant elles sont une minorité dans le cinéma…

Actrices, réalisatrices, productrices, scénaristes, cheffe-opératrices, agentes d’artistes ou encore exploitantes de cinéma, elles sont toutes des « pygmalionnes« . Qu’elles soient devant ou derrière la caméra, à l’aube des projets cinématographique ou responsables de leur distribution en salles, 11 femmes inspirantes du cinéma français contemporain témoignent sans langue de bois de leur expérience d’une industrie qui fascine, véritable reflet d’une société en mouvement. C’est ce que l’on découvre dans le bouleversant et épuré documentaire de Quentin Delcourt.

« J’ai besoin de vivre pleinement, de jouer,
d’écrire. J’ai envie d’être en activité, d’être
maman, d’être femme. Ce qu’il ne faut pas
oublier, c’est qu’il y a eu des victimes. »
Naidra Ayadi, actrice, metteuse en scène et réalisatrice

« Il était temps que la parole se libère et heureusement que cela arrive, mais j’ai aussi pu observer que cela engendrait dans de nombreux discours et débats un certain séparatisme. J’ai eu peur qu’il y ait désormais les femmes d’un côté et les hommes de l’autre et que la guerre des sexes s’intensifie en créant un fossé entre nous sur les tournages et dans la société, au lieu de trouver comment changer les mœurs, pallier aux problèmes d’éducation sur la question et de lutter ensemble pour une parité évidemment nécessaire. Jamais je n’ai pensé qu’il puisse y avoir une hiérarchie naturelle entre un homme et une femme. »

Explique Quentin Delcourt, réalisateur, dans son communiqué de presse
« Une femme exigeante sur un plateau est
une emmerdeuse. Un homme exigeant sur un
plateau est un travailleur. C’est à peu près ça,
malheureusement. »
Anne Richard, actrice, scénariste et auteure

Une parole légitime

Dans Pygmalionnes, on y découvre les comédiennes et réalisatrice Naidra Ayadi, Alix Bénézech, Stéfi Celma, Hafsia Herzi, Aïssa Maïga, Nathalie Marchak, Anne Richard, la directrice de la photographie Céline Bozon, l’agente artistique Elisabeth Tanner, ainsi que deux exploitantes de salles de cinéma, Isabelle Gibbal-Hardy et Laurence Meunier.

Quentin Delcourt met en exergue les parcours de ces 11 femmes professionnelles aux profils très divers afin d’évoquer, recueillir et d’aborder tous les sujets avec bienveillance. Sincères, ces témoignages se veulent constructifs et non polémiquants.

« J’avais envie d’échanger avec elles, soit car j’admirais les films qu’elles avaient faits, soit car j’étais curieux d’en savoir plus sur leurs parcours respectifs. Pas uniquement des réalisatrices et des actrices, mais aussi des exploitantes de cinéma, des techniciennes, des agentes artistiques, etc. L’idée était vraiment d’entendre des témoignages plus rares et personnels et de me pencher sur les parcours de femmes qui incarnent pour moi des schémas positifs. Il ne s’agit pas d’un film à portée universelle sur les femmes, mais du témoignage de certaines femmes dans lesquelles je pense que des spectateurs autant que des spectatrices pourront s’identifier. »

Explique Quentin Delcourt, réalisateur, dans son communiqué de presse
« J’ai vu des gens user de leur pouvoir,
hommes et femmes. »
Stefi Celma, actrice

L’oeil bienveillant d’un réalisateur

L’étalonnage et la lumière de Pygmalionnes sont pures. Le décor est minimaliste. Sans superficialité, le réalisateur filme en plan fixe le visage de ces femmes pour ne mettre en relief que leur parole. Une à une, Quentin Delcourt aborde plusieurs thématiques : le parcours professionnels, les difficultés pour faire sa place ou réagir à d’éventuels abus, la question de la diversité ou encore de la nudité…

En somme, Pygmalionnes est un documentaire nécessaire. Il éveille les consciences et les mentalités, non pas seulement au sein du secteur d’activité du 7ème art mais plus largement sur les questions d’égalité et de parité en France.

« On devrait pouvoir être libre d’être une
femme, libre d’être sensuelle, libre d’être
désirée, sans être une proie. (…) On devrait
pouvoir tout jouer. On devrait pouvoir tout être. »
Alix Benezech, actrice, aux côtés de Quentin Delcourt, réalisateur de Pygmalionnes

TEASING. Prochainement, nous aurons la chance de recevoir Quentin Delcourt pour une interview exclusive réalisée par Léa Vu, animée par Clémentine Abadie et Léa Bouchier di Benedetto et co-produit par Supermind. On vous en dit plus sur nos réseaux sociaux…

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